Pastels Imprimer
Introduction :

Je ne prétend pas donner des classes de comment peindre au pastel.

Pour cela j'aurais besoin de beaucoup plus d'espace, comme un livre.

Vous pourrez déjà trouver des traités sur le sujet presque dans n'importe quelle librairie.

Ce que je prétend, c'est de donner de temps en temps, quelques astuces qui ne sont pas expliquées dans les traités parce que les auteurs n'y ont pas vu l'utilité ou qu'ils ne connaissent pas ces astuces.

Pour le moment, je vous donne quelques astuces sur la technique du pastel.

Il est important de choisir un bon papier avec un grain le plus régulier possible avec une structure poreuse et consistante.

Aussi il est important de bien choisir la couleur du papier. Avec cela nous économiserons du temps et de la qualité.

Si, par exemple, nous devons exécuté une oeuvre dans une couleur foncée, nous prendrons un papier foncé. Il sera plus adapté qu'avec un papier clair.

Le papier Canson pour pastels est bon. Il y a 30 ans ils étaient meilleurs.

Je demande votre attention sur le coté du papier sur lequel vous devez travailler (vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus). Vous pourrez observer des petits points réguliers en foncé. C'est à cause des rouleaux qui passent sur la cellulose. Ces points sont presque imperméables. Alors votre rendu de peinture sera de moins bonne qualité.

Par contre, dans la deuxième photo, je  vous montre le coté régulier dans lequel il est mieux de travailler.

J'ai trouvé de nombreux traités sur les pastels dans lesquels ont apprend à exécuter le pastel du mauvais coté. Je préfère ne pas faire de commentaires durs sur ce manque et dire que je ne comprends pas.


Il y a beaucoup de marques de pastels. Il est vrai que la marque Rembrandt de la maison Talens est la plus connue, mais il y a beaucoup d'autres marques et selon le besoin, elles peuvent être aussi bonnes, voir meilleures dans le résultat.

Je vous conseille d'avoir un bon assortiment de différentes marques.

Cherchez les pigments qui vous intéressent pour chaque travail.

La dureté de la barre est tout aussi importante et elle doit être adaptable à votre travail et votre papier.

Utilisez aussi le fusain, il donne beaucoup de possibilités, mais dans sa juste mesure, il ne faut pas oublier qu'il est noir.

Les petites barres carrées et plus dures, en différentes couleurs sont aussi très pratiques et un bon recours pour les finissions et la précision. Aussi elles sont bonnes pour les croquis préparatoires sur lesquels on va effectuer l'oeuvre. Mais attention, ne pas trop appuyer au début sur le papier sous peine qu'il soit "fatigué" et il vous sera très difficile de poser votre couleur
Pose du papier sur un panneau de DM (aggloméré ou similaire) mais complétement lisse.

Vous pouvez le fixer avec du scotch de carrossier. Il faut qu'il soit bien tendu. Posez le tout sur votre chevalet, mais légèrement incliné contre vous de 5° (90° c'est la verticale, 85° serait parfait).

C'est un peu compliqué de s'habituer à cette inclinaison. Mais si vous le faites comme cela, toute la poussière de votre couleur tombera directement sur la base de votre chevalet. Autant que si vous comme nous avons l'habitude (95°), cette même poussière restera sur le papier.

Imaginez vous que vous peignez en rouge dans une partie supérieure et dans l'inférieure, vous peignez avec du blanc. Ce blanc sera sali par le rouge.

Ma photo illustre bien la mise en place correcte du tableau.
Faire quelques détails précis et très fins n'est pas un travail évident, si les angles de votre barre de pastel sont arrondis.

Dans les images suivante, je vous démontre comment réussir pour avoir quelques angles en pointe qui vous facilitera le travail.
Et la même opération avec les barres plus rondes et grosses
Dans la technique au pastel, il n'existe pas de palette. Votre oeuvre est la palette. Quelques fois, les traits vous font un mélange. Ils s'entrecroisent mais d'autres nécessitent de se servir de la pulpe des doigts. Chaque pulpe des doigts à une application différente, tout comme les guitaristes.

Mais quelques fois, vous avez besoin de mélanger une zone très petite et avec la pulpe des doigts c'est impossible.

Alors je vous explique dans ces photos comment un carton de différentes épaisseurs et coupé avec un cutter ou de bons ciseaux vous aidera dans les détails précis sans avoir besoin de difumino.

Ce difumino que l'on vend dans les magasins spécialisés, je ne m'en sert jamais. Je ne me sers pas non plus d'un pinceau sec, c'est affreux, je vous dirais un autre jour pourquoi.
Lorsque l'oeuvre est presque finie, il faut la fixer.

Pour cela, on vend des fixateurs spéciaux pour le pastel. Depuis plus de 40 ans, je les utilise très rarement.

Surtout pour 3 raisons.

D'abord car ils sont très chers. Imaginez vous que dans ma vie j'ai fait plus de 9'000 travaux sur des papiers plus ou moins grands. si j'avais fixé avec du fixateur spécial, la facture serai astronomique, presqu'autant qu'un fumeur.

Ensuite, ils ont une odeur et une composition très mauvaises pour la respiration.

Enfin, ils ont une résine trop consistante, et ce n'est pas facile de travailler par dessus une superficie déjà fixée, chose que j'aime faire fréquemment, pour réussir certains effects.

Je préfère largement me servir de la laque pour cheveux. La meilleure marché, car elle a moins de parfums et moins de résine. En fixant l'oeuvre, vous verrez que certaines couleurs deviennent plus foncées, même après que la laque ai séché. Je me sers de cette particularité pour foncer certaines zones de l'oeuvre, atténuer certaines couleurs ou en faire ressortir d'autres. En somme, je m'en sers comme une "veladura" dans la technique de l'huile. Une fois fait, je repasse encore le fixateur sur mon oeuvre, jusqu'à ce que je pense que mon oeuvre soit finie.

Ne pas oublier que jamais un travail n'est fini, mais que vous avez besoin de fermer ce chapitre. Dans le chapitre suivant, il y aura un autre travail qui sera lui non plus pas parfait et que vous pourrez améliorer.

Ce sera un autre chapitre dans votre recherche de perfection.

PS : si vous passez par ma galerie de portraits ou celle des expos, vous verrez quelques exemples de ma production au pastel, même s'il ne s'agit qu'une toute petite représentation de mon oeuvre.
Avec la pointe de l'ongle de l'auricullaire on peut faire un travail précis et minutieux comme vous le montre les photos suivantes.
Il y a aussi des crayons de la même structure que la barre Conté, ou autres marques.

Ces crayons peuvent nous aider dans certains travaux de finitions comme démontré sur les photos suivantes.
Je me sert d'un lutrin pour tenir les photos ou dessins me servant de modèle.

Le lutrin est très pratique grâce à son petit encombrement ainsi que sa maniabilité.

Il est bon que les photos soient bien illuminées. C'est pour cela qu'il est utile d'avoir une lampe à pied simple, mais facilement réglable.

Pour un travail le plus confortable et le plus réaliste possible, il est mieux que la lumière vienne d'en haut à gauche pour se diriger sur l'opposer, soit en bas à droite. Ainsi votre mains ne fera pas d'ombre sur votre travail et vous économiserez vos yeux. Pour un gaucher, il faudra inverser la gauche et la droite

Voici quelques oeuvres que j'ai créé grâce à la technique du pastel

Automne Suisse 1987. Crayon pastel et peinture sur verre 50 X 35cm
Automne Suisse 1987. Crayon pastel et peinture sur verre 50 X 35cm